La 4L Rouge

Éditions Nicodème, 2017

Pendant des années, tu as été cette sœur renversée par une 4L rouge, un soir de janvier 1992 sur une route des Alpes. Une mort à 33 ans dans une neige ensanglantée, recouvrant une vie de dépression et de douleur. Une explication qui me suffisait. Du moins, c’est ce que je croyais. Plus de vingt ans après, tu as jailli de ma mémoire. J’ai décidé de partir à ta recherche et de comprendre ta vérité. Tu t’appelais Marie-Claire et tu étais bipolaire. Comme Amy, probablement aussi Romy, et tant d’autres… »

C’est par ses mots que Paul Daudin Clavaud résume la démarche de son roman. La 4L rouge est une plongée dans l’histoire familiale de l’auteur. Une enquête sur un fait qui n’a de divers que le nom. Une tentative d’appréhension d’un mal encore bien difficile à diagnostiquer – le trouble bipolaire – et qui est à l’origine de nombreux destins brisés.

La 4L rouge nous fait aussi voyager dans le temps, celui de la fin des Trente Glorieuses et des années 80. La sœur de l’auteur et lui-même ont grandi et se sont construits au sein d’une famille nombreuse, écartelée entre des parents issus d’une éducation traditionnelle et une société en pleine évolution.